Excellente vidéo de Gilles Simon que je vous conseille d'écouter attentivement. Chaque mot qu'il utilise à son importance.
J'en profite par la même occasion pour vous partager un petit extrait de son excellent livre " Ce sport qui rend fou":
"En France, on apprend à un joueur dès le plus jeune âge que le tennis se construit sur trois piliers: la technique, le physique et le mental. Le physique, c'est facile de voir la progression d'un joueur (il court plus vite, il saute plus loin, il pousse plus fort en développé, ect.). La technique, c'est déjà beaucoup plus dur. Mais le physique et la technique, on a accepté de les travailler. Et ce depuis le plus jeune âge. Le mental, c'est une autre affaire. On ne travaille pas le mental, puisqu'il est censé être inné, et c'est bien connu, les joueurs français n'ont pas de mental. J'en veux pour preuve cette autre sentence qui tombe dès qu'un joueur à le bras qui tremble: Lui c'est un mouilleur. Et là c'est terminé, on l'a catalogué.
Ces deux phrases, les joueurs français n'ont pas de mental et lui c'est un mouilleur ne laissent pas de place à la discussion. Et ce sont les deux postulats de base qui nous accompagnent en grandissant. Il ne faut pas être un mouilleur pour ne pas rentrer dans la catégorie du joueur qui n'a pas de mental.
Or je pense que le mental, ça se travaille. Et qu'il faut le faire dès le plus jeune âge.
Moi je ne l'ai pas travaillé avant 26ans. Toute ma vie, j'ai entendu la chose suivante: Le mental c'est inné. tu l'as ou pas. Ou encore: Ce gars là n'y arrivera pas parce qu'il n'a pas de mental. On ne peut rien faire pour lui, il perd ses moyens en match, etc. Je veux absolument insister sur un point: un entraîneur qui sort la phrase: Celui-là, il joue bien au tennis mais il n'a pas le mental pour passer, il doit prendre dix ans sans coacher. Ni de près, ni de loin."
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